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lundi 14 novembre 2016

Questions autour du livre "Le mystère de la vie"

De quoi est-il question?


L'éditeur français l'école des loisirs publie un livre documentaire intitulé "Le mystère de la vie", écrit par Jan Paul Schutten et illustré par Floor Rieder ("Het raadsel van alles wat leeft", fort bien traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Maurice Lomré, 160 pages).
L'objet apparaît magnifique avec sa tranche dorée, son dos toilé, son signet soyeux, sa mise en pages élégante mettant en valeur le principe des questions-réponses, ses illustrations fifties joyeusement croquées, son papier légèrement crème. Vraiment de la belle ouvrage derrière laquelle on sent les heures et les heures de travail passionné. Y piocher quelques pages ci et là remplit de joie à l'idée de pouvoir en lire bientôt plus. La ligne est donnée dès le début: l'auteur s'adressera directement au lecteur, d'un ton enjoué. Un mode de conversation informative, incluant effets de manche et comparaisons attirant l'attention.

Un exemple de double page. (c) l'école des loisirs.


Quelle est l'ambition du livre?


L'éditeur s'en explique en quatrième de couverture.
"Comment les plantes, les animaux et les humains sont-ils apparus sur Terre? Comment faire surgir la vie à partir d'un ensemble de molécules aussi inertes que des briques de Lego? Pourquoi une simple cellule est-elle plus futée que le robot le plus sophistiqué? (...) [Les auteurs] se sont associés pour nous raconter en mots et en images une aventure unique et fascinante: celle de la vie."
Sur son site, il indique ceci.
"Absolument toute la vie que nous connaissons est née d’une cellule unique, qui s’est multipliée puis diversifiée, il y a des milliards d’années: les dinosaures, les bactéries, les animaux et… chacun de nous. Vertigineux et passionnant! Ce livre est unique. Il met à la portée des enfants curieux l’univers et les questions complexes que nous nous posons à son sujet. Drôle, limpide, éclectique, précis, rythmé, il pourrait bien, à lui tout seul, éveiller de nombreuses vocations scientifiques…"


D'où est venue la polémique sur le net?


L'extrait du dépliant qui a mis le feu aux poudres. (c) edl.
Pour annoncer la sortie de cet ouvrage dont la lecture demande du temps, l'éditeur a largement distribué un dépliant publicitaire de seize pages, en format réduit, qui en présente sept doubles pages. Dont deux qui se suivent, 56-57 "Pourquoi les femelles choisissent-elles un idiot comme père pour leurs petits", et 58-59 "Pourquoi personne n'est-il parfait malgré toutes ces années d'évolution".

Ci-dessous, les deux paragraphes qui ont mis le feu aux poudres.

Après avoir abordé la "sélection sexuelle" dans la nature (en gros, le choix d'un mâle par la femelle), arrivent deux paragraphes titrés de façon provocante "Pourquoi les femmes sont-elles de plus en plus belles et pas les hommes?"
"Chez les humains, c'est différent. Les hommes choisissent souvent les plus belles femmes, alors que les femmes tiennent moins directement compte de l'apparence physique d’un homme. Elles trouvent, par exemple, plus important qu'il soit intelligent, qu'il ait un bon travail ou qu'il excelle dans un domaine ou un autre. Les jolies femmes trouvent donc plus vite un homme et ont plus vite des enfants. Parmi ceux-ci, les filles sont en général de plus en plus jolies. Les hommes n'ayant pas particulièrement besoin d'être beaux, les garçons restent à l'image de leur père, c'est à dire pas terribles… Les femmes sont-elles plus intelligentes que les hommes parce qu'elles ne choisissent pas seulement en fonction de l'apparence physique? Pas forcément. Les jolies personnes ont souvent un visage symétrique. Cela signifie que le côté droit de leur visage est l'image inversée du côté gauche. C'est également un signe de bonne santé. Les hommes choisissent donc les plus belles femmes afin d’avoir une descendance plus saine. Malin, non?"

Que s'est-il alors passé?


Ces deux paragraphes ont déclenché de nombreuses réactions. Sur "Les vendredis intellos" (lire ici), Philippe Aïm copie la lettre qu'il a adressée à l'école des loisirs. Il reconnaît évidemment qu'il n'a pris connaissance que du dépliant publicitaire qui a été joint à un abonnement qu'il a pour un enfant. Le médecin qu'il est avoue avoir bondi "en lisant les erreurs, inexactitudes et autres approximations sur la théorie de l’évolution."

Il ajoute.
"Mais même si j'admettais que, par souci de simplification, on ait été approximatif (ce qui en soi est difficilement pardonnable quand on prétend "éveiller de nombreuses vocations scientifiques"), en revanche j'ai plus de mal avec les préjugés sexistes…"
Et de citer les deux paragraphes ci-dessus.

Il reprend alors.
"Eh bien non, pas malin, vraiment. Il y a tellement d’erreurs et d'aberrations par phrase, qu'on a pas besoin d’être militant féministe pour manquer de s'étouffer en lisant. Je pourrais m'amuser à lister les aberrations scientifiques, études à l'appui (les idioties qui sont dites ici sur les critères de choix du partenaire, la symétrie des visages, l'héritage génétique, sont absolument hallucinantes) mais je voudrais surtout que l'on note bien les messages sexistes qui passent. Le titre du paragraphe, malgré sa forme humoristique, contient tout à fait sérieusement (la suite du paragraphe en témoigne) le présupposé que les femmes sont de plus en plus belles et pas les hommes…mais selon quels critères? L'évaluation subjective de la beauté se mesure et est en évolution?…."
Sur le net, nombreux ont été les soutiens à l'école des loisirs, éditeur historiquement de qualité. Et tout aussi nombreuses les attaques contre Philippe Aïm au prétexte qu'on ne peut pas juger un livre sur base de deux paragraphes.

Certes, mais les paragraphes incriminés ne sont pas tombés du ciel. Ils ont été choisis par l'éditeur lui-même, pour son dépliant publicitaire. Sans doute que ne pas avoir lu le reste du livre, ne pas avoir été imprégné du ton de l'auteur, modifie le jugement. Mais n'est-ce pas tant mieux? L'humour et le second degré ne permettent pas tout, surtout quand on publie un livre présenté comme documentaire aux enfants. L'éditeur le dédie aux 9-12 ans, l'auteur aux 10-12, mais je pense qu'il s'adresse à des enfants un peu plus âgés, en raison des prérequis scientifiques qu'il nécessite et parce qu'il fait naître de nombreuses questions philosophiques.


L'éditeur a-t-il réagi?


Contacté, l'éditeur se justifie en indiquant que le livre vient des Pays-Bas, que son ton est celui de l'humour afin de faire réfléchir les enfants sur les sujets qu'il présente, que lui-même s'interroge sur sa démarche dans les deux pages finales. Celles sur les choix humains en matière de partenaire ne seraient que la preuve par l'absurde que cela ne se passe pas comme cela.

Sauf que rien dans le texte ne remet les choses au clair et que, a fortiori dans un livre considéré comme scientifique et destiné à informer la jeunesse, l'humour peut ne pas être compris. N'oublions pas l'autorité du texte imprimé.

Le second degré se perçoit sans doute mieux dans les images. (c) edl.

Dans son courrier, Philippe Aïm estime que ce qui manque sans doute, ce sont les critères de choix de partenaires chez les humains.
"Oui "chez les humains c'est différent", mais surtout parce que les humains ont des critères de choix de partenaires bien plus complexes, les phéromones les poussent notamment à choisir une personne au système HLA, donc à la génétique différente (bien plus qu’au physique avantageux!) pour protéger l"immunité de leurs enfants et assurer un brassage génétique (contrairement à cette espèce d"endogamie entre beaux et forts que le paragraphe laisse imaginer); les interactions sociales, les sourires et les regards, augmentent considérablement les phénomènes bio-psycho-sociaux qui nous attachent les uns aux autres, plus que le tour de poitrine ou la taille du compte en banque; et puis faut-il le dire, il y a des femmes qui n'ont pas les critères de beauté mais trouvent quand même des hommes qui trouvent leur intelligence attirante…"
Il poursuit.
"Qu'une maison d'édition de cette envergure laisse passer un livre avec de tels sous-entendus à destination du jeune public me semble assez grave. L'idée de base de présenter les connaissances sous une forme provocante, iconoclaste est excellente (...) Mais je suis navré de dire qu'il n’y a ici ni connaissances, ni véritablement humour puisque le paragraphe présenté ne laisse pas de place à une autre interprétation, critique ou mise à distance des propos, que celle d'un déterminisme sexiste, dans lequel des hommes avec de gros bras et de gros métiers choisiront des femmes avec des gros seins et le visage symétriques pour faire des belles filles et des moches garçons.Il y a le reste du livre à lire, sera-t-il aussi inexact et critiquable ? Dans tous les cas, ce paragraphe à lui seul justifie qu'on s'en méfie grandement."
l'école des loisirs m'a indiqué son intention de lui répondre.


Et le reste du livre?

Et bien, pour ma part, je suis terriblement déçue. Le nombre d'erreurs, de confusions et d'approximations (lire ci-dessous) s'ajoute à mon étonnement devant le ton de ce livre dit scientifique qui donne énormément de place à la religion, une seule religion, qui place l'être humain au centre des considérations, ce qui ne clarifie guère le propos à mon sens, même si c'est de l'humour.

Si oui, j'applaudis à la paramécie, non, je ne suis pas une abeille malade qui se réjouit de se suicider. J'ai envie d'être informée correctement, surtout sur un sujet aussi difficile et sensible que celui de la vie et de l'évolution, sans être embarquée sur des chemins de traverse qui m'embrouillent plus qu'autre chose. Pourquoi me parler de manchots qui couvent leur œuf quand le sujet est la poche du marsupial? Croit-on que les enfants ont assez de connaissances pour retrouver leur chemin dans ce fatras? Qu'ils peuvent faire la part entre science et religion? Entre les affirmations de l'auteur et les connaissances scientifiques actuelles? C'est sûr, il se posera des questions. Mais ne faudrait-il pas qu'il trouve des réponses dans les pages?

Applaudissements pour la paramécie. (c) l'école des loisirs.


Finalement, combien de cellules dans un humain? 


On voudrait trouver une réponse claire à cette question et on a trois réponses différentes.
  • page 11 "Tu as 100 milliards de cellules dans ton cerveau." 
  • page 17 "Tu es composé de (...) dix mille billions de cellules", l'illustration de la page étant le chiffre 37.200.000.000.000", sans explication.
  • page 117 "Ce sont les gènes qui déterminent (...) si tu seras constitué d'une seule cellule, comme la paramécie, ou de 37,2 milliards, comme un être humain."
Pas de chance, le chiffre réel est de 3,72 x 10 puissance 13 de cellules dans un corps humain, soit mille fois plus que ce qui est écrit.


Y a-t-il d'autres erreurs factuelles?


Sans passer toutes les lignes du livre au tamis le plus fin, deux sautent aux yeux.
  • page 17 "Pendant que tu lis cette phrase, une dizaine de millions de globules rouges se promènent dans ton corps".
Et bien non, pour les cinq litres de sang que contient en moyenne un corps humain (notion qui n'est pas évoquée), le chiffre réel des globules rouges est de 4 à 5 x 10 à la puissance 12. L'erreur est donc gigantesque, d'un facteur 10 puissance 5! Le chiffre évoqué dans le livre est 100.000 fois trop bas.

  • page 29 "Les pierres ne pourrissent ni ne moisissent. Elles changent seulement après des centaines de milliers d'années, voire même des millions. Mais elles changent bel et bien. Comme tout ce qui existe, les pierres sont composées d'atomes. Et si tu attends assez longtemps, chaque atome finit par se transformer. Certains petits éléments de l'atome disparaissent. On dit alors que l'atome se désintègre. […] Les éléments composés d'atomes qui se dégradent rapidement sont qualifiés de radioactifs. […] Les atomes de l'iode, par exemple, se désintègrent au bout de huit jours."

Ouh lala, erreurs et confusions. D'abord, les atomes ne se "transforment" pas avec le temps. Ensuite, quels sont les "petits éléments" qui sont censés disparaître? Enfin, seuls les atomes radioactifs se désintègrent à une vitesse aléatoire, on ne pas donc pas parler de huit jours chrono pour les atomes d'iode.


D'autres reproches à ce livre?


L'auteur a fait le choix de l'anthropocentrisme. Ce qui est expliqué à propos de la nature l'est par comparaison avec les réalités de l'être humain. Pour bien faire comprendre, par humour, par exagération, me dit-on. Soit. Mais j'ai de la peine à lire en page 21 "Imagine ce qui se passerait si aucun poisson ne mourait serait triste." Triste? Ou plus loin "Mais les poissons n'ont pas de déambulateurs, ni de dentiers, ni de maisons de retraite. Alors il peut être préférable pour eux d'être mangés par un prédateur que de vieillir en mauvais état." Pourquoi ce jugement de valeur?

La page s'achève par une ode à la nature si merveilleuse par rapport à l'homme.
"Dans les jardins, les parcs animaliers et les aquariums, les employés s'échinent chaque jour au travail pour que tout reste en vie et en bonne santé: les animaux doivent être nourris, les plantes arrosées, les mauvaises herbes arrachées, et ainsi de suite. Dans les bois, les forêts tropicales et les océans, cela se fait tout seul. Jour après jour. Eté, automne, hiver et printemps. La façon dont la nature fonctionne est à vrai dire un miracle." 
Cela se fait peut-être tout seul dans la nature mais pas en restant immuable, comme le laisse penser le texte. Il suffit de penser à la manière dont évoluent les forêts.

D'autres exemples d'anthropocentrisme jalonnent les pages.
  • page 54 "Et les oiseaux jardiniers mâles gaspillent des mois à construire une œuvre d'art belle mais inutile."
  • page 56 "Mais comme tu le vois, ils [les oiseaux jardiniers mâles] sont prêts à tout pour trouver l'amour."
  • page 55 "Si les choix de toutes ces dames [les femelles] étaient un peu plus réfléchis, la nature serait un peu moins farfelue."

On peut en épingler plein d'autres partout, dans un livre à vocation scientifique.

Arthur Tellier, de Paris, les commente.
"Page 122, l'auteur déplore que l'évolution soit mal comprise et donc mal expliquée. Toutefois, cette mise en garde ne l'empêche pas de commettre lui aussi des erreurs. Page 51: "Si un environnement change, les espèces qui y vivent changent aussi", et page 98: "Mais les nautiloïdes ont trouvé une solution." Ces deux extraits montrent la confusion qui règne lorsque l'auteur tente de décrire les mécanismes de l'évolution. À aucun moment, le concept de mutations génétiques n'est clairement présenté. Il s'ensuit que l'auteur oscille entre deux positions. D'une part, il présente les mécanismes réels de l'évolution où l'environnement agit en sélectionnant les mutations survenues au hasard (même s'il ne parle pas clairement des mutations). Et d'autre part, et c'est le plus fréquent, l'environnement et ses changements sont présentés comme les moteurs de l'évolution, comme si c'étaient eux qui poussaient les espèces à évoluer. La deuxième citation insinue même que chaque espèce peut avoir une influence sur sa propre évolution!"

Est-ce tout?


Euh, non.
Je n'aime pas le sexisme insidieusement semé dans les textes sous couvert de faire s'interroger ou de faire rire. La femme, forcément passive, est-elle autre chose qu'une mère ou qu'une reproductrice? La "peau douce" est-elle vraiment un critère de sélection sexuelle? L'épilation aurait ainsi un effet sur l'évolution... L'homme, bien sûr, est intelligent et a un "bon" travail. Gloups! C'est pas un peu énorme, même si c'est par provocation ou second degré, sans compter que tout le monde n'a pas le sens de l'humour, a fortiori dans un livre dit documentaire destiné aux préados et ados. 
Sans oublier quevces propos sont déconstruits par les sciences sociales depuis longtemps. Depuis quand la biologie déterminerait-elle les comportements, sans autre influence? 


Je n'aime pas les jugements moraux ou de valeur.
Que la beauté soir objectivable et transmissible (page 59). Que le comportement et le talent proviennent des gènes (page 65).
Devant la page 153,  "Les personnes moins intelligentes ne deviendront peut-être pas professeurs ou directeurs de banque, mais elles ne mourront pas non plus de faim avant d'avoir pu se reproduire", le même Arthur Tellier bondit à nouveau.
"Ici, l'auteur ajoute une hiérarchie des métiers très personnelle: il n'est certainement pas scientifiquement prouvé que les directeurs de banques sont plus intelligents."
On peut ajouter la phrase "Tu as plus de chances de devenir footballeur si tu es le fils d'un footballeur de haut niveau plutôt que le fils d'un pianiste concertiste" pour expliquer la génétique. Ne dirait-on pas également que le livre s'adresse à des lecteurs de sexe masculin plutôt que féminin?

Et j'aime encore moins le recours constant à la religion, affirmé ou caché. On est dans un livre scientifique et on parle sans cesse de la Bible et du créationnisme. Pour rire? Pas plus tard que ce dimanche 14 novembre, l'émission "Les petits bateaux" (France Inter) expliquait que "le darwinisme est une méthode scientifique, le créationnisme est une croyance religieuse. La science ne prétend pas détenir la vérité. Elle s'en approche en éliminant peu à peu les positions fausses. En face, la croyance part d'une vérité acquise miraculeusement et qu'il faudrait défendre." 

Pourquoi aussi parler si souvent de "miracle"? Page 21: "La façon dont la nature fonctionne est à vrai dire un miracle." Ben non, et on croyait justement que la mission du livre était de l'expliquer.

Je redonne la parole à Arthur Tellier dont je partage le point de vue.
"Cette façon de présenter la nature est dangereuse. Bien qu'il me semble judicieux de montrer l'aspect mystérieux de l'apparition de la vie et de son organisation: l'émerveillement est un excellent moteur éducatif. Toutefois, la notion de miracle est une notion religieuse et donc, par définition, non scientifique. L'auteur explique que son parcours et son éducation l'ont rendu sensible à la religion. La discussion est possible mais elle mérite quelques propos introductifs pour poser le cadre du débat. Avant tout, il est primordial d'expliquer, à des enfants, la différence entre les discours scientifiques et religieux. L'un repose sur des postulats démontrés et l'autre sur une vérité révélée. La fusion de l'un dans l'autre mène systématiquement, et cet ouvrage n'y échappe pas, à des erreurs de raisonnement et à des conclusions scientifiques fausses. À ce titre, la conclusion de l'ouvrage est un exemple parfait de la confusion engendrée par ce mélange. Après cent cinquante pages consacrées à la science, l'auteur conclut sur la religion. Il semblerait qu'il ne puisse s'empêcher de vouloir sauvegarder ses idéaux moraux et personnels alors que la science se donne pour objectifs d'établir des faits et des vérités universelles."

En conclusion?

(c) edl.

"Le mystère de la vie" procède d'une démarche salutaire. Il a été traduit en plusieurs langues et a bénéficié de prix prestigieux aux Pays-Bas.

Toutefois, plus encore que les erreurs factuelles, faciles à  corriger, il propose des raisonnements insidieux et faux bien plus difficiles à discerner.

Il semble donc indispensable, si lecture doit en être faite, qu'elle soit accompagnée par un adulte qui y dédie tout le temps nécessaire. Le livre est long, 150 pages bien garnies, dans une typographie agréable et une mise en pages soignée, je le répète et s'accompagne heureusement de nombreuses illustrations pleines de fantaisie, interprétant avec malice ou humour les propos de l'auteur.



4 commentaires:

  1. Ca m'a tout l'air d'être un coup manqué!Le sexisme de ces propos est insupportable! Comment ose t'on dans un ouvrage destiné aux ados tenir des propos aussi stupides?Plus personne ne relit les textes?
    Merci Lucie pour cette lecture
    Marie Wabbes

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  2. Merci pour cette analyse approfondie et tes différentes sources. Je ne savais pas trop quoi en penser, toutes ces pistes sont utiles et pertinentes. Très bon article, bravo Lucie !

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  3. L'Ecole des Loisirs publie maintenant n'importe quoi!
    Etienne Delessert

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  4. Est-ce le trumpisme qui nous envahit déjà? Des propos réactionnaires, sexistes, créationnistes, qui envoient au diable les connaissances scientifiques, on espérait que l'Ecole des loisirs ne tomberait pas si vite dans ce panneau grossier. Mais le livre est un bel objet et il est commercialement rentable. Pfff!

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