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jeudi 5 novembre 2015

Le prix Médicis attribué à Nathalie Azoulai


Ah, quand même! Nathalie Azoulai reçoit finalement le prix Médicis 2015 du roman français pour son superbe "Titus n'aimait pas Bérénice" (P.O.L., 316 pages).
Son livre avait été retenu dans les dernières sélections des prix Goncourt et Femina. Mais la semaine passait et on ne voyait rien venir. Ouf, elle vient de recevoir le Médicis par six voix contre trois à Charles Dantzig, qui le rate une fois de plus. Avec une autre histoire d'amour et de haine.

"Titus n'aimait pas Bérénice" est "une histoire qui continue à diviser nos scènes et nos espoirs", en dit la romancière qui compose avec ses personnages du passé une histoire contemporaine. Eternelle même. L'histoire d'un homme marié qui, bien qu'amoureux d'une autre, refuse de quitter sa femme légitime et ses enfants. La maîtresse, humiliée, jalouse, désespérée, tente de se remettre de leur rupture. Il s'appelle Titus, elle Bérénice. Nathalie Azoulai imagine un chagrin d’amour contemporain, dans une langue d'aujourd'hui. Mais sa Bérénice remonte aussi à celle de Racine, et au créateur du personnage. Ses questions portent sur son présent et aussi sur le passé de l'homme de théâtre. C'est audacieux, subtil, imaginatif et réussi. Moins compliqué qu'on ne peut le craindre en lisant les intentions de l'auteur. C'est un roman sur l'amour et le chagrin.

Un extrait de "Titus n'aimait pas Bérénice" est à lire ici.


Le prix Médicis du roman étranger va à l'écrivain turc Hakan Günday pour son roman "Encore" (traduit du turc par Jean Descat, Galaade, 384 pages). Un livre en prise directe avec l'actualité récente puisque le romancier aborde le thème des réfugiés. Mais il le traite du point de vue des trafiquants d'êtres humains, en mettant en scène un père et son fils, tous deux passeurs de clandestins qui traversent la Méditerranée sur des embarcations de fortune. Une réussite.

Un extrait d'"Encore" est à lire ici.



Enfin, le prix Médicis de l'essai est attribué à Nicole Lapierre pour "Sauve qui peut la vie" (Seuil, 272 pages). Le titre d'un film de Godard pour consigner ce qui fut une malédiction familiale, la mort violente ou accidentelle des femmes de la famille de l'auteur, avant que Nicole Lapierre ne décide d'y mettre un terme. Entre récit et essai.

Un extrait de "Sauve qui peut la vie" est à lire ici.




Les lauréats 2015 des prix Médicis.

Les sélections et prix
Jean Giono (remis), ici, ici et ici 
Grand Prix du roman de l'Académie française (remis), ici,  ici et ici
Décembre (remis), iciici  et ici
Goncourt (remis) et Goncourt des lycéens, ici, iciici et ici
Renaudot (remis), ici,  ici, ici et ici
Femina, iciiciici et ici
Médicis, ici,  ici et ici
Grand Prix de littérature américaine, ici et ici
Wepler, ici
Flore, ici et ici
Interallié, ici et ici





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