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samedi 22 août 2015

DTPE 10: un semainier de romans

De tout pour l'été, DTPE.
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans et des récits. L'été, le temps de relire aussi.

Grand moment de lectures obligées pour esprits s'affirmant libres, la rentrée littéraire pointe le bout de son nez déjà. Va-t-on lui donner le droit d'évacuer les livres sortis plus tôt cette année? Nooooon! Pas tout de suite. Entre le semainier et la neuvaine, coup de projecteur sur huit romans de la rentrée précédente.



Patrick McGuinness
"Vide-grenier"
traduit de l'anglais (Grande-Bretagne)
par Karine Lalechère
Grasset, 263 pages

Bouillon, oui, la ville de Belgique, pas le surveillant du Petit Nicolas, ni la potion de Georges. Bouillon, la ville de la famille maternelle de Patrick McGuinness, écrivain, poète et professeur de littérature comparée à l'université d'Oxford. Une petite cité wallonne dont je découvre avec bonheur le passé disparu tant elle prend vie dans le merveilleux "Vide-grenier" que lui consacre l'auteur né en 1968, britannique par son père, belge par sa mère.

Patrick McGuinness.
Un texte composé de souvenirs épars, assemblés au gré de la mémoire, prolongés de photos en noir et blanc. "Je voulais écrire quelque chose qui n'existait pas, sans savoir où j'allais, sur l'enfance et la mémoire. Bouillon est une ville unique et particulière comme chaque petite ville." A tel point qu'à la sortie du livre en Angleterre, certains lecteurs y retrouvaient aussi leur ville natale. "Maintenant, il n'y a plus rien, plus de magasins, moins d'habitants. C'est un livre sur la fin d'une certaine façon de vivre."

Un livre aussi pour savoir d'où l'on vient. "Il y a un gouffre entre mes enfants et leurs grands-parents."

Un autoportrait en creux. "C'est une mosaïque de la mémoire avec la subjectivité comme mortier."

Un livre en fragments qui file adroitement dans tous les sens, raconte des lieux, des gens, leurs interconnexions, l'Histoire. Un père diplomate engendre de nombreux déménagements pour la famille et Bouillon a été le lieu d'ancrage de Patrick McGuinness enfant. "Mes enfants voulaient connaître mon enfance à Bouillon. Je leur racontais des histoires, les miennes et d'autres à moitié inventées et d'autres encore, totalement fausses celles-là. Le livre explore la frontière entre le vrai et le moins vrai. Ce sont des souvenirs à moi et des souvenirs à d'autres. Des friandises emballées de mémoire."

Avec ses bonbons en couverture, "Vide-grenier" offre un très agréable moment de lecture, qu'on connaisse la ville de Bouillon ou non, qu'on ait une bonne mémoire ou pas. On y fait des trouvailles d'histoires, superbement racontées, comme dans un vrai vide-grenier (brocante en belge).



Paula Jacques
"Au moins il ne pleut pas"
Stock, 355 pages

C'est en 1959 que commence le nouveau roman de Paula Jacques, dont le titre ne s'expliquera que dans les pages ultimes. Un bateau conduit à Haïfa les "olim", les immigrants en hébreu, venus du Caire et désireux de s'installer en Israël avec l'aide de l'Agence juive. Parmi eux, Solly, un gamin frondeur de quatorze ans, et sa sœur Lola, de treize mois sont aînée, dingue de littérature et beaucoup plus sage. Les orphelins n'ont qu'une idée en tête: éviter leur placement séparé. Au port, ils vont rencontrer un certain Georgie qui leur propose de les aider. Ils finiront par s'installer dans une maison ouverte, où vivent deux femmes, Ruthie et Tante Magda, rescapées d'Auschwitz. Officiellement du moins.

Paula Jacques.
Ce qui est passionnant dans le roman de Paula Jacques, c'est qu'elle raconte formidablement la vie en Israël dans ces années-là, la politique mais aussi le quotidien d'un frère et une sœur si différents et obligés de se débrouiller. Avec les joies et les difficultés, et des difficultés, il y en aura. Bien sûr, c'est elle qu'elle met en scène sous le nom de Lola. Mais ce qui est surtout intéressant dans ce livre, c'est qu'il aborde sans détour un aspect peu évoqué dans la littérature autour d'Israël: le chemin de ceux qui ont été prisonniers dans les camps et ont été "kapos". Pas pour blâmer, pour comprendre.

"Le livre évoque une situation que j'ai connue en tant qu'orpheline venant du Caire en Israël", m'explique Paula Jacques. "Ce furent deux années extrêmement riches en événements, le soulèvement d'un quartier, les contestations israéliennes... mais la situation de survivants des camps était mal vue à l’époque. Ils étaient considérés comme des lâches. On ne pouvait pas parler des horreurs vécues dans les camps. Par ailleurs, les deux orphelins de l'histoire ont besoin d'une famille, d'un cocon. Surtout Lola. Ils découvrent cet aspect de l'Histoire parce qu'en Egypte, on ne parlait pas du génocide."

"J'ai voulu reprendre pour ce livre une situation affective de détresse que j'avais vécue. Et j'avais vu un documentaire sur les kapos. Ces hommes et ces femmes n'ont pas le choix. Tout le monde aurait fait pareil. J'étais liée aux souffrances de ces deux rescapées d'Auschwitz qui témoignaient. Moi-même, je n'ai jamais osé entrer à Auschwitz. Mais je le fais en tant qu'écrivain par mes personnages."

"Pour moi, le plus important quand j'attaque un livre, ce sont les personnages. J'aime lire des romans bien écrits où on entre tellement dans un univers qu'on en oublie tout le reste, ces livres qui ont le don de vous arracher un temps à la réalité." "Au moins il ne pleut pas" vous emporte en Israël entre 1959 et 1961, de Haïfa à Kiryat-Yam. "C'est un roman sur le bien et le mal, l'idée est là dès le début. Il n'y a pas beaucoup de livres sur les collaborateurs juifs - ils s'acharnent à dénoncer les autres -, je voulais regarder cela en face."



Eliette Abécassis
"Alyah"
Albin Michel, 243 pages

L'"alyah" est pour les juifs le fait de quitter le pays où ils vivent pour s'installer en Israël. Cette question est au cœur de la réflexion d'Esther Vidal, double littéraire de l'auteure, de nationalité française. Un livre qu'Eliette Abécassis considère comme un roman, écrit dans l'urgence, dans la déroute, dans la tristesse, dans la colère sans doute aussi. Un livre qui fait entendre la voix des juifs de France mais évacue les autres religions et les actes de guerre ou de racisme qu'elles subissent également. Quant aux gens de gauche, ce ne sont que des bobos. Et ne parlons pas des pro-palestiniens. D'où mon malaise à la lecture même si la romancière se dit pour la coexistence de deux états là-bas, Israël et Palestine.

Eliette Abécassis.
"Je n'ai jamais écrit un livre aussi vite", me dit Eliette Abécassis. "Je l'ai commencé en août 2014, lors de la manifestation contre les juifs à Paris - au départ, une manifestation pour les Palestiniens. J'écrivais autre chose. J'ai arrêté. J'ai ouvert un autre dossier. Ecrire, c'est mettre de l'ordre dans ses obsessions. En janvier - ndlr attaques de "Charlie-Hebdo", du supermarché kasher -  j'étais en train de finir mon texte. J'ai tout repris. L'angoisse devenait une tragédie, j'ai repris les choses avec une autre perspective, celle de la fatalité, de la déception, plus que de l'angoisse."

"Ce livre est un roman. Une histoire d'amour avec un homme, une histoire d'amour avec un pays. Un plaidoyer pour la France. Je raconte une histoire, ce n'est pas un essai. Je présente plein de points de vue. Je n'ai que des questions, pas de réponse."

"Esther Vidal est mon double littéraire. Comme moi, elle est Française, née à Strasbourg de parents venus du Maroc mais c'est un personnage. Julien, lui, est inspiré de plusieurs personnes qui existent. Esther découvre que l'histoire de sa famille remonte jusqu'à l'Antiquité. Elle se sent profondément française. Envisager de quitter le pays est douloureux pour elle. Il est le lieu de sa culture, de ses racines collectives, de sa langue."

"Je me pose la question du départ depuis l'affaire Ilan Halimi. C'était un acte terrifiant qui a été suivi du drame de Toulouse jusqu'à l’attentat de janvier. Tout le monde autour de moi se pose cette question. La réalité de la vie quotidienne devient difficile, obsessionnelle."

"Ecrire, c'est créer une alchimie, transformer le négatif en positif ou en autre chose."


Baptiste Beaulieu
"Alors vous ne serez plus jamais triste"
Fayard, 276 pages

Il était une fois un petit garçon qui rêvait d'écrire et de soigner.
Ce petit garçon est aujourd'hui un jeune homme de vingt-neuf ans.
Il s'appelle Baptiste Beaulieu.
Il est "médecin de famille" selon l'expression qu'il apprécie, à Toulouse.
Il a déjà publié deux livres, et est occupé à écrire le troisième.
Il est aussi blogueur à ses heures: "Alors voilà", qui veut réconcilier soignants et soignés, compte plus de cinq millions de visiteurs.

Baptiste Beaulieu.
Le deuxième livre de Baptiste Beaulieu emprunte une toute autre forme que le premier (lire ci-dessous), celle d'un conte à l'envers. "Alors vous ne serez plus jamais triste" (Fayard, 278 pages numérotées de façon décroissante) met en scène un médecin malheureux bien décidé à se suicider depuis le départ de sa femme. Chance ou pas de chance, en sautant dans un taxi, il rencontre une extraordinaire vieille dame excentrique. La conductrice du taxi obtient du médecin qu'il postpose sa décision de sept jours. Ce sont ces sept journées que nous conte par le menu le généraliste. Un suspense qui permettra de faire connaissance avec les deux protagonistes principaux de ce roman positif.

"La numérotation à l'envers est un objet ludique pour le lecteur. Je voulais que le lecteur arrive à la page zéro. J'ai voulu écrire un conte réaliste. Avec de l'humour. Il faut faire rire les gens, c'est beaucoup plus difficile que les faire pleurer."


C'est le nom de son blog qui donne son titre au premier livre de Baptiste Beaulieu, "Alors, voilà: les 1001 vies des Urgences" (Fayard, 2013, Le Livre de poche, 2015, Audiolib, 2015, 6h44, lu par Emmanuel Dekoninck). On y découvre une semaine de la vie d'un apprenti-médecin aux urgences d'un hôpital, entre patients, internes, médecins, chirurgiens, aide-soignants, infirmières et public.




Valérie Tong Cuong
"Pardonnable, impardonnable"
JC Lattès, 340 pages

Il n'y a pas de suspense, heureusement, sur ce qui arrive à Milo, douze ans. Il roulait à vélo, surveillé par sa tante, et il a eu un accident. Grave. Imprévisible comme tous les accidents de ce type. Non, là où Valérie Tong Cuong polit son récit à plusieurs voix, c'est dans les relations au sein de la famille, les parents, Céleste et Lino, la grand-mère Jeanne, la jeune tante Marguerite. Les adultes se déchirent et Milo lutte à l'hôpital pour rester en vie. Des secrets venimeux vont sortir.


Valérie Tong Cuong.
"C'est un livre sur le pardon", me dit Valérie Tong Cuong. "Un chemin qui passe par une série d'épreuves pour une famille dont tous les protagonistes auront leur propre lot d'épreuves dans leur parcours. Pour moi, ce n'est pas un livre noir même s'il remue et s'il bouleverse. On entre au cœur de l'intime de chacun. On va au fond des blessures."

"Je cherche à voir comment on peut avancer. Le pardon est un outil de libération. Mais quand on est fondé sur quelque chose de bancal, tout doit d'abord s'écrouler avant de pouvoir se reconstruire. Je veux montrer que cet accident est la conséquence des multiples dysfonctionnements familiaux aux générations précédentes. Que nos vies sont en interaction avec le présent et le passé."

"J'ai tout de suite su qu'il me fallait donner la parole à chacun de mes personnages tour à tour. En écrivant, j'étais chaque fois à 100 % dans chaque personnage."

"Le fil rouge du livre est la santé de Milo. Mais il me fallait aussi que l'histoire avance pour que l'intrigue soit intéressante. Je démêle les nœuds qui apparaissent progressivement. Les mensonges que l'on se fait à soi-même, à l'autre. Tout le monde ment. Parfois pour protéger l'autre, comme on pense. Chacun des personnages a cru qu'il faisait ce qu'il pouvait faire de mieux. Il n'y a pas une vérité mais la vérité de chacun. Aucun ne possède l'ensemble des clés. Le lecteur a toujours de l'avance et peut nuancer ainsi son jugement."

"Aucun des personnages n'est à la place qu'il devrait occuper pour des raisons qu'il ne connaît pas. C'est la force invisible et destructrice des secrets de famille. L'histoire se répète tant que le secret n'est pas levé."

"J'ai pleuré d'émotion, pas de tristesse, en écrivant ce livre. J'ai suffoqué. Je n'ai pas envie d'écrire un conte de fées, mais de montrer la possibilité du chemin. Je voulais affronter ce lot d'émotions rudes parce que nécessaires, pour aller vers l'apaisement, la libération. Mon livre comporte une notion d'espoir."



Sylvie Le Bihan
"Là où s'arrête la terre"
Seuil, 287 pages

Quand j'avais rencontré Sylvie Le Bihan pour son premier roman, l'excellent "L'autre" (lire ici), elle m'avait dit qu'elle était en train d'écrire la suite de l'histoire d'Emma. Quelle surprise donc de lire ce second livre de fiction où l'on rencontre Marion, enceinte, et ses hommes: son mari, son amant dont elle révèle l'existence et Roger, rencontré par hasard dans une église où elle s'est réfugiée et qui souffre d'une blessure secrète. 

"Emma devait être Marion", me confie Sylvie Le Bihan. "Elle a peur face au bonheur et à l’amour. C'est le phénomène d'attraction-répulsion." Mais c'était compliqué et elle a changé d'idée et choisi de raconter Marion, dans un nouveau roman bien noir comme elle les aime. Un livre sur la violence psychique, qui n'éblouit toutefois pas autant que le premier, se perd souvent dans des longueurs et des dialogues répétitifs. 

"Marion est une femme et une petite fille gâtée. Elle est en guerre contre tout le monde car elle est en guerre contre elle-même. Elle est bouleversée par la mort de sa mère. Elle se crée un amour impossible qui gâche sa vie avec son mari. Je la voulais agaçante. Je ne suis pas dans la séduction du lecteur. Pareil pour Roger qui est un plouc, on s'en rend compte petit à petit. Mais il est lucide sur lui-même contrairement à Marion qui est tout le temps dans la séduction. Mais elle a aussi un côté animal, elle est à l'état brut. J'écris comme se déroule une corrida avec des passes avant la mise à mort." 


Claire Huynen
"Néfertiti en bikini"
Cherche-Midi, 147 pages

Un voyage mère-fille, adultes toutes les deux, pas très proches dans la vie, une croisière sur le Nil. Un moment d'enthousiasme pour la première, malgré une blessure le premier jour, plus désespérant pour la seconde, priée de vivre les excursions à la place de l'autre et de lui en rendre compte en fin de journée. Tourisme de masse et découvertes mutuelles.

"Je me suis bien amusée à écrire ce roman, mon quatrième", me dit Claire Huynen, Belge installée à Paris. "Le voyage est une belle matière. Le phénomène grégaire est sociologiquement intéressant. J'ai voyagé dans le tourisme de masse, c'était passionnant à regarder. J'ai appris mille choses. Le touriste est de la chair à excursion. L'esprit grégaire est entretenu par le tour-opérateur. Le phénomène de groupe incite à prendre plus d'excursions, à faire davantage d'achats. L'objet de consommation est plus malléable ensemble qu'isolé. Je n'ai pas théorisé sur le sujet mais tout le monde s'y retrouve, même le touriste."

 "J'ai fait deux fois cette croisière avant d'écrire le livre. Je suis allée en Egypte début mai. Les sites étaient vides.  Il n'y avait pas trente bateaux sur le Nil alors qu'il y en avait 350 avant. C'est le drame des Egyptiens mais mon bonheur égoïste. La faute aux derniers attentats, alors qu'en Egypte, tous les sites sont surveillés."

"Le personnage féminin auquel je ressemble le plus est Jo, la fille. Je déteste le tourisme de masse, je suis allergique au groupe. Mais j'ai plus d’affection pour Sylvette qui a lâché prise. Jo, elle, a freiné des quatre fers. N'a vu que le négatif. Sylvette prend ce qu'il y a de bien, la beauté des rencontres, elle a accepté que le temps soit long, lent."

"Au départ, elles ne se connaissent pas bien. La mère est une ouvrière dentellière. Au XXe siècle, chaque génération monte une marche. Il y a de la pudeur chez les deux. Déplacées, elles découvrent le pays ensemble, comme elles découvrent la réaction de l'autre. Jo ment à sa mère, elle joue le simulacre du plaisir. Elle raconte ce qu’elle n'a pas vu."



Véronique Cels
"Voyage de noces avec ma mère"
Calmann-Lévy, 198 pages

Un troisième roman dans une plus grande maison que les deux précédents, publiés chez Genèse Editions. Tout est dit dès le titre: Anne, tout juste mariée à Raphaël, part en voyage de noces sur la côte ouest des Etats-Unis avec sa mère, Dana. Et son mari.

"L'idée du roman m'est venue de mon expérience personnelle, mais il n'est pas autobiographique, et de centaines de conversations sur les conflits intérieurs, émotionnels et moraux. Ces femmes qui adorent leur mère qui leur a tout donné et  ont une énorme envie de s'en défaire, de s'en distancier. Les femmes ont beaucoup parlé de s'émanciper des hommes, beaucoup moins de s'émanciper de leurs mères."

"L'histoire est à la fois un voyage géographique et un voyage dans l'inconscient. Dans l'ouest américain et à l'intérieur des protagonistes, plutôt burlesques. Anne est une jeune femme inquiète et pleine de paradoxes. Elle est éprise de liberté mais c'est une autonome dépendante, très en demande d'attention. Son mari est un homme aimant, aimable, attentif et discret, peut-être trop. La mère est une femme agitée, hyperactive, une petite tornade qui bouscule tout sur son passage, envahissante malgré elle. Ils sont tous les trois dans un état très différent."

"J'ai choisi l'année 1987 parce que je suis nostalgique des années 1980. Il y avait alors un grand sentiment de liberté, perdu aujourd'hui. Les grands espaces américains permettent des situations métaphoriques. Le récit commence de façon réaliste et glisse vers l'absurde."


Rappel
DTPE 1 "Nous étions l'avenir", de Yaël Neeman (Actes Sud)
DTPE 2  "Jules", de Didier van Cauwelaert (Albin Michel)
DTPE 3 "Le Caillou", de Sigolène Vinson (Le Tripode)
DTPE 4 "Georges, si tu savais...", de Maryse Wolinski (Seuil)
DTPE 5 "Quatre murs", de Kéthévane Davrichewy (S. Wespieser/10-18)
DTPE 6 "Et si on aimait la France", de Bernard Maris (Grasset)
DTPE 7 "Les quatre saisons de l'été", de Grégoire Delacourt (JC Lattès)
DTPE 8 "Soudain, seuls", d'Isabelle Autissier (Stock)
DTPE 9 "L'Année dernière à Saint-Idesbald", de Jean Jauniaux (Weyrich)

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