Nombre total de pages vues

lundi 17 février 2014

LSC duite par les ouistitis

Un ouistiti de Thomas Lavachery. (c) DR


Thomas Lavachery, on le connaît surtout en tant qu'auteur de la passionnante série fantastique pour les (pré-)ados "Bjorn le morphir" (Médium de l'école des loisirs). Entamée en 2004, la saga aventurière en est à son septième tome, paru en 2012. Et elle n'est pas finie. Une fresque romanesque qui plaira aussi à tous les allergiques au mot "fantastique". L'édritrice Geneviève Brisac qui la publie l'a avoué: "Je ne suis pas intéressée par le Grand Nord, ni par un morphir, mais j'ai été prise par le texte."
Thomas Lavachery, on le connaît aussi parce qu'il est l'auteur-illustrateur des albums mettant en scène Jojo de la jungle. Jojo, un petit singe, "un type bien" comme il le dit lui-même. Le volume "Trois histoires de Jojo de la jungle" (L'école des loisirs, Mouche Grand format, 2013) est excellent tout simplement. Il fait se côtoyer l'humour ("Jojo de la jungle"), la vie, la mort ("Padouk s'en va"), la curiosité ("Jojo perd la tête"), l'originalité, dans un texte que complètent des illustrations pleines de détails à savourer.

Thomas Lavachery, on le connaît un peu comme auteur de bande dessinée au magazine "Tintin", mais c'était il y a longtemps, ou encore comme cinéaste documentaire: "Un monde sans père ni mari", sur les Mosos, ethnie chinoise aux mœurs sexuelles très libres, et "L’Homme de Pâques", qui retrace une expédition scientifique sur l'île de Pâques menée en 1934 à laquelle participait son grand-père.

Thomas Lavachery, tous ceux qui l'ont entendu parler lors d'un débat ici ou là, savent qu'il a toujours vécu entouré d'animaux. Et même souvent, d'animaux un peu bizarres. En voici la confirmation dans "Itatinémaux", délicieux bestiaire illustré autobiographique qui vient de paraître chez Aden, dans la collection "La rivière de cassis" - deux allusions à Rimbaud -, en même temps que deux autres livres, "Agaves féroces", de Nicolas Marchal, et "La traversée de Tanger", de Juliette Goudot.

C'est une phrase de Paul Léautaud qui ouvre le livre: "Au Mercure, dehors, chez moi, en me promenant, en mangeant, en travaillant, la pensée de ces bêtes m'est toujours présente." Préambule de choix aux pages où l'on découvre la vie de Thomas Lavachery à travers tous les animaux domestiques, parfois imaginaires, qui ont accompagné le garçon, et puis l'homme, et sa famille

Dans "Itatinémaux", mot inventé par la sœur coréenne de l'auteur pour dire "animaux", il y a des chiens et des chats bien entendu, d'espèces et/ou de caractères particuliers. Mais aussi des souris blanches, un caméléon, des chèvres naines, des lapins, des cacatoès, des salamandres, des grenouilles, des furets,.. et bien sûr des ouistitis.

Surtout, derrière ces portraits affectueux se dessine l'itinéraire d'une famille peu soucieuse des conventions, tournée vers la nature, la vie et l'amour, des humains et des animaux. Un ouvrage personnel, original et très réussi.

Thomas Lavachery dédicacera "Itatinémaux" à la Foire du Livre de Bruxelles, le vendredi 21 février de 20 à 21 h, au stand des Editions Aden (118).


"Itatinémaux".


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire